Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/147

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gouvernement de Yédo devaient se borner à ces marques extérieures d’approbation.

Au moment du départ des bâtiments français pour la mer Intérieure, le ministre de France avait informé le gouvernement de Yédo de l’agression subie par le Kien-chan et de la réparation qui allait en être immédiatement tirée. Le 24 juillet, les membres du Gorogio, témoignant au ministre leur étonnement d’avoir appris ces attaques d’un Daïmio sur les navires de plusieurs nations, ajoutaient simplement qu’ils allaient aviser, et qu’il y avait lieu d’attendre la décision qu’ils croiraient devoir prendre. Ils terminaient par ces paroles empreintes d’une dignité offensée : « Dans votre lettre, il est dit que nos envoyés vous ont déclaré que notre gouvernement n’est pas capable de contraindre les Daïmios à l’obéissance : mais un tel état de choses n’existe pas en réalité ; il est donc probable que cette assertion est basée sur quelque malentendu survenu dans les conférences. »

Des réponses semblables accueillirent les réclamations des autres représentants. Il était opportun, devant ce mépris témoigné à de justes récriminations, de se concerter pour l’adoption d’une ligne de conduite commune. Le 25 juillet, les ministres et chargés d’affaires de France, d’Angleterre, des États-Unis et de la Hollande, réunis en conférence, déclarèrent qu’il était indispensable, sous peine de