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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/156

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étaient remorquées jusqu’au delà des forts. Des officiers japonais vinrent à bord du bâtiment amiral à plusieurs reprises, annonçant le prochain envoi d’une réponse de leur maître, mais insistant pour que les autorités anglaises voulussent bien se rendre à terre, où un local serait disposé, pour les conférences. Cette offre fut formellement déclinée ; de plus, en présence des dispositions belliqueuses prises par les Japonais, l’amiral Kuper, considérant qu’il lui serait presque impossible, en cas d’attaque, de s’embosser au mouillage qu’il occupait et de répondre efficacement au feu des batteries, donna l’ordre à ses bâtiments de se disposer à l’appareillage.

Vers trois heures de l’après-midi, un grand nombre d’embarcations, sortant de la ville, se dirigèrent sur les navires anglais. Elles avaient chacune à bord une petite quantité de provisions de bouche, et l’on crut qu’elles apportaient les vivres qui avaient été demandées la veille et promises aussitôt. Mais ces embarcations, au lieu d’aborder les navires, se contentèrent de faire le tour de chacun d’eux et s’éloignèrent ensuite ; il parut évident, en raison de la présence des officiers et des soldats qui appartiennent au prince de Satzouma ; par leurs richesses, elles forment une des principales sources des revenus de ce prince, évalués à quinze ou seize millions.

    appartiennent au prince de Satzouma ; par leurs richesses, elles forment une des principales sources des revenus de ce prince, évalués à quinze ou seize millions.