Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/157

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les montaient, qu’elles n’étaient venues que pour s’assurer exactement de la force de la division.

Un moment après cet incident, comme le terme assigné pour la réponse était déjà expiré depuis plusieurs heures, un officier paraissant de haut rang se présenta à bord de l’Euryalus, demandant que sa suite, d’environ quarante hommes armés, fût admise avec lui sur le pont du navire ; on y consentit, après toutefois qu’une garde de marine eût été rangée vis-à-vis sur les gaillards. L’officier, porteur de la réponse du prince au chargé d’affaires d’Angleterre, fut introduit auprès de ce dernier ; mais il y était à peine depuis un instant qu’une embarcation fut aperçue poussant du rivage et faisant force signaux à la première. Les Japonais expliquèrent qu’il y avait une erreur dans les termes de la réponse, et qu’une rectification était indispensable. L’envoyé reprit donc la lettre et s’en retourna sans autres commentaires.

Cet incident assez singulier pouvait être une ruse destinée à retenir les navires dans la position désavantageuse qu’ils occupaient ; le vice-amiral Kuper ordonna immédiatement l’appareillage. La division se porta vers le fond de la baie, mais sans pouvoir trouver, en raison de la profondeur extrême de l’eau, un mouillage convenable. La frégate l’Euryalus et le Perseus durent revenir jeter l’ancre devant la ville, à une distance double toutefois de la pre-