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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/165

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dérable. Le mauvais temps empêchait de bien apprécier l’effet et la justesse du tir. Toutefois, lorsque l’Euryalus fut parvenu vis-à-vis la huitième batterie, la ville lui apparut en flammes ; les obus y avaient allumé des incendies dont le vent favorisait la propagation.

La tempête continuait à sévir avec une force croissante ; le seul résultat possible, celui d’une prompte et vigoureuse réponse à l’attaque des batteries ennemies, était obtenu, non sans pertes douloureuses. L’amiral Kuper donna l’ordre à la division de reprendre son ancien mouillage dans la baie de Sakoura-Sima.

Pendant les dernières évolutions, le Race-Horse, en s’approchant trop près de la côte, venait de s’échouer presque sous les parapets de la batterie nord de la ville. La position du bâtiment était critique, car la batterie, quoiqu’à demi désemparée par le combat, continuait encore son feu sur le navire devenu un but immobile. Le capitaine y répondit avec vigueur, tandis que la Coquette, l’Argus et le Havoc accouraient pour le dégager. L’arrivée des trois bâtiments détourna fort à propos l’attention de l’ennemi et acheva de paralyser ses derniers efforts. Au bout d’une heure le Race-Horse était déséchoué, et, reprenant sa marche, regagnait à son tour le mouillage.

Une dernière opération signala la fin de cette