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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/171

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Japon, à ceux qui connaissent l’exercice du fusil, le maniement de la lance et du sabre, aux Lônines et aux habitants des montagnes :

S’il y a parmi vous des gens capables de se servir de toutes espèces d’armes, faites vous connaître aux gouverneurs de la police, et ils vous engageront aux conditions suivantes :

Pour les hommes de choix, 400 itzibous[1] et 200 sacs de riz par an ;

Pour les hommes de second ordre, 200 itzibous et 200 sacs de riz par an ;

Pour tous les autres, 120 itzibous et 70 sacs de riz par an.

deuxième circulaire.

À tous ceux qui sont versés dans l’art de faire des armes, fusils et canons, sabres, lances et tous engins employés dans la guerre :

Si vous voulez venir à nous, vous serez, engagés à des conditions très-avantageuses.


À en juger par ces documents, parvenus à notre connaissance par une voie non officielle, le caractère des résolutions arrêtées à Miako ne devait être rien moins que pacifique. La résistance à l’envahissement du Japon par les étrangers, peut-être même leur expulsion totale, avaient été résolues, puisque l’on y annonçait la guerre comme certaine,

  1. L’itzibou, ou plus proprement le bou (itzibou veut dire un bou), est une monnaie d’argent alliée à du cuivre, et la plus fréquemment employée au Japon. Sa valeur intrinsèque est le tiers à peu près de la piastre mexicaine.