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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/195

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ments, le vice-ministre Inaba-Iobouzeno aborda le sujet de l’entrevue, sans paraître tenir compte de la présence de son collègue Tachibana-Idzoumi-no-Kami, jeune homme à figure distinguée, qui sans doute remplissait en cette circonstance l’emploi inévitable de contrôleur ou ometské.

Le vice-ministre reprit tout d’abord les considérations développées par les membres du Gorogio dans la séance où ils avaient reçu les représentants des États-Unis et de la Hollande : « Les traités n’étaient qu’un essai ; leur application avait suscité de graves embarras au Japon… » Arrêté par le ministre de France sur le terrain d’une discussion pour laquelle celui-ci avait déjà formulé son incompétence, le vice-ministre arriva immédiatement au sujet de l’entrevue : « Le gouvernement japonais désirait envoyer une ambassade en France. Son premier objet serait de présenter les excuses du taïcoun à l’empereur au sujet de deux événements qu’il n’avait pu malheureusement prévenir : l’attaque faite sur un de ses bâtiments et le meurtre d’un officier français ; puis elle s’occuperait du règlement des difficultés occasionnées par l’exécution des traités. »

Les autorités françaises s’engagèrent à appuyer une mission qui se présentait sous ces auspices, et faciliter son départ ; elles mirent toutefois à cet appui quelques conditions indispensables : le chef