Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/197

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de Kanagawa, après avoir promis de revenir dans un court délai.

Pendant que se préparait, de la sorte, une solution des difficultés pendantes entre le Japon et la France, la situation avait pris également, du côté des Anglais, un nouvel aspect. Depuis le retour de Kagosima des forces britanniques, rien encore n’était venu donner des éclaircissements sur le résultat de cette affaire, sur les intentions du prince de Satzouma et celles du gouvernement du taïcoun en cas de la reprise du conflit. Or, à l’heure où le gouvernement anglais écrivait à son agent à Yokohama de ne pas donner suite à l’ultimatum signifié une première fois avec si peu de succès, à maintenir le statu quo et à indemniser les victimes de l’attentat Richardson avec 25 000 livres prélevées sur les 100 000 payées par le taïcoun, à ce même moment le bruit se répandait à Yokohama que des officiers du prince de Satzouma, porteurs de propositions de leur maître, venaient d’arriver à Yedo. Le jour même, quelques heures après, ces officiers avaient paru à la porte de la légation britannique, conduits par un délégué du gouverneur. Le colonel Neale avait consenti à leur accorder pour le lendemain, 9 novembre, une conférence officielle.

La conférence avait eu lieu au jour dit, une seconde le 14 novembre, puis, pendant un long in-