Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/198

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tervalle, on n’avait plus reçu de nouvelles des officiers de Satzouma, personne ne les avait aperçus. Dans la première de ces entrevues, les envoyés avaient expliqué les motifs de leur agression contre la flotte anglaise : le prince, prenant la confiscation de ses navires pour les débuts d’une attaque en règle et non pour une mesure provisoire destinée à hâter ses résolutions, avait fait ouvrir le feu. La ville et ses bâtiments avaient été détruits ; il pouvait, à ce titre, réclamer de son côté une indemnité du gouvernement anglais. Ce début peu encourageant n’était toutefois que l’application du système habituel aux diplomates japonais : exiger l’impossible pour paraître ensuite faire des concessions. À la seconde séance, pressés par le ministre d’Angleterre, les envoyés avaient déclaré reconnaître la justesse des demandes de l’Angleterre, et promis la recherche active des coupables du meurtre de Richardson et le payement immédiat de 25 000 livres. Près d’un mois s’était écoulé sur cette promesse formelle, sans qu’elle eût encore reçu le moindre commencement d’exécution, sans que les envoyés eussent donné signe de vie, lorsqu’enfin, le 11 décembre, ces derniers reparurent à Yokohama, et se présentèrent aussitôt à la légation anglaise, apportant en dollars mexicains le montant total de l’indemnité. Le payement eut lieu immédiatement, et les officiers de Satzouma, une fois