pour s’écrouler. — Un complot, dont Nagato était l’organisateur, avait même failli faire tomber entre les mains de ce dernier la personne du mikado. — Les circonstances de ce complot étaient racontées ainsi qu’il suit :
« Le 5 de la 6e lune japonaise, le daïmio de Nagato se rendit en grande pompe au palais pour remercier le mikado du nouveau titre qu’il venait de recevoir : « Mais, ajouta-t-il, si le ciel ne m’assiste, si tous nos glorieux dieux, vos ancêtres, ne sont avec nous, la magie des étrangers vaincra notre courage. J’ai donc résolu d’aller offrir mes prières à Kamo (tombeau et temple des ancêtres du mikado, éloigné de 20 à 30 ris de Miako). Mais que suis-je, moi, pour oser troubler vos ancêtres dans le repos ? Vous n’ignorez pas, d’ailleurs, que vos prédécesseurs faisaient un pèlerinage à Kamo au moins une fois dans leur vie. Or quelle belle occasion pour vous de visiter vos ancêtres et pour eux de délivrer le Japon de la peste des étrangers qui sont venus s’y installer. » Le pèlerinage fut résolu et Nagato avait donné à l’un de ses agents l’ordre de brûler le palais avec toutes ses dépendances pendant l’absence du mikado. Le prince espérait ainsi forcer le mikado à accepter à son retour l’hospitalité dans son propre palais et lui arracher à cette occasion le titre de taïcoun tant convoité.
« Tous les préparatifs de voyage étaient terminés, lorsque le représentant de Aïtzou, chargé de la garde de la porte du Nord, découvrit le complot, qui dès lors devint impossible à exécuter. »
Pour éviter le mauvais effet de la publication de cet audacieux attentat, le mikado avait feint de tout ignorer, et pressé Nagato, qu’il redoutait, de s’é-