Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/222

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étaient disposés à se porter avec lesdites forces sur le détroit, si les ministres obtenaient du gouvernement japonais la promesse formelle qu’aucune tentative d’agression ne serait à craindre pour Yokohama ; dans ce cas, ils consentiraient à laisser la défense de la ville au plus ancien officier des deux mille hommes de troupes restant à terre. La réponse des ministres rendue presque aussitôt ayant été parfaitement satisfaisante, les amiraux pressèrent leurs préparatifs de départ. L’appareillage allait avoir lieu le 20 août ; de mauvais temps l’avaient retardé d’un ou deux jours, lorsqu’il fut encore ajourné par une circonstance imprévue.

Le 19 août au matin, le paquebot portant les nouvelles d’Europe arriva sur rade avec le pavillon japonais au mât de misaine : au grand étonnement de tous, le personnel de l’ambassade japonaise qu’on croyait partie pour une longue mission, se trouvait tout entier à bord. Quelques heures après, les autorités françaises pouvaient lire dans leur correspondance et dans le Moniteur du 26 juin une convention signée à Paris entre le ministre des affaires étrangères et les ambassadeurs japonais. Suivant les termes de l’un des articles, cette convention devait être mise immédiatement à exécution, sans ratification des souverains respectifs, comme faisant partie intégrante du traité du 9 octobre 1858. L’acte signé à Paris traitait de matières commerciales, la