Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/248

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vra concourir à l’embarquement à bord des navires des pièces conquises la veille, cette mesure paraissant, aux yeux des commandants en chef, la plus propre à démoraliser l’ennemi. Dès le matin de nombreuses corvées sont envoyées dans les batteries où elles arrivent sans être inquiétées et commencent leur travail. De forts détachements qui les protégent se tiennent dans la montagne, où leur présence paraît utile ; car elle maintient à distance les Japonais, qui persistent à se montrer de temps à autre sous les bois. La Sémiramis qui est venue mouiller contre le cap Mozi, envoie dans la journée quelques obus sur les faubourgs, afin d’empêcher l’ennemi de s’y rassembler à couvert.

Les corvettes Tartar, Dupleix, Metal-Cruis et Djambi appareillent vers cinq heures du soir en branle-bas de combat, et passent successivement la pointe ; elles disparaissent bientôt derrière les terres. La nuit vient sans que le moindre coup de canon se soit fait entendre de ce côté ; les travailleurs sont rentrés des batteries, rapportant dans les chaloupes la plus grande partie des pièces.

Le 8 au matin, des embarcations sont envoyées au delà de la pointe pour communiquer avec les corvettes. Celles-ci, en défilant la veille en avant de la ville, n’y ont pu reconnaître d’ouvrages de défense. Deux batteries qui s’élèvent sur la côte d’Hikousima ont été occupées sans coup férir ; l’une d’elles, com-