dépendances des légations. Comme d’habitude, une armée de yakounines en occupait les issues[1].
Dans cette séance furent discutées les bases d’un arrangement général des difficultés ayant trait à l’exécution des traités, arrangement qui fut libellé définitivement quelques jours après. Le gouvernement japonais renonçait à réclamer la fermeture du port de Yokohama ; il cesserait d’apporter des entraves au commerce, et en particulier laisserait immédiatement arriver les soies sur le marché de Yokohama. Il acceptait désormais la convention de Paris, et se chargeait de faire appliquer le traité provisoire signé par le prince de Nagato et les commandants en chef. L’indemnité, arrêtée, comme chiffre total, à 18 millions de francs, serait payée par ses soins aux gouvernements étrangers. Enfin les représentants des puissances seraient réinstallés à Yedo, où l’on s’occuperait de leur reconstruire des légations.
Sir R. Alcock insista néanmoins pour l’insertion dans la convention ci-dessus d’un article laissant aux gouvernements étrangers le choix d’accepter l’indemnité ci-dessus, ou de réclamer, à sa place,
- ↑ Ces précautions, malgré le calme dont paraissait jouir Yedo, ne paraissaient pas plus inutiles que par le passé. Un fanatique parvint à pénétrer, pendant une des premières nuits, dans la légation hollandaise ; il fut toutefois mis en pièces, après avoir eu le temps de surprendre et de blesser plusieurs yakounines de garde.