cris, ils se précipitèrent en avant sur l’ennemi supposé : c’était le simulacre de la mêlée.
Après le spectacle du combat, nous eûmes encore quelques scènes qui devaient figurer la célébration de la victoire. — Les guerriers formèrent un grand cercle autour des chefs ; ceux-ci, à trois reprises, poussèrent un cri rauque, auquel répondit chaque fois un hurlement général, sur un ton très-grave, et d’un effet singulier. — En dernier lieu, l’un des chefs, assis sur son pliant, fit lecture d’un écrit que vint lui remettre un guerrier avec maintes prosternations. Peut-être étaient-ce les félicitations adressées par le taïcoun aux vainqueurs.
Un défilé termina cet intéressant spectacle. — À part quelques détails, nous avions vu passer sous nos yeux, pendant ces quelques heures, comme une évocation du moyen âge avec sa chevalerie et ses tournois.
À quelques jours de là, les mêmes manœuvres furent encore répétées devant sir R. Alcock, qui avait voulu les montrer à son régiment de ligne. — Le régiment anglais se rangea vis-à-vis des troupes japonaises pendant leurs manœuvres, et, à son tour, exécuta quelques exercices à feu ; des hourras répondirent aux hurlements des Japonais. — Ces manifestations, ou plutôt l’idée qui en était venue aux autorités japonaises, étaient d’un bon augure