Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/84

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cher les autorités de toutes nations et nécessiter l’adoption de mesures immédiates. La première fut de déclarer aux autorités locales que toute évacuation de la population indigène sur l’intérieur serait considérée comme un acte d’hostilité de la part du gouvernement japonais et suivie immédiatement de l’occupation militaire de Yokohama par les amiraux français et anglais. L’effet de cette démarche comminatoire fut de faire cesser aussitôt l’émigration ; les gouverneurs répondirent qu’elle était remise momentanément et la population, déjà réfugiée dans l’intérieur reprit avec la même docilité le chemin de la ville. En second lieu, l’amiral Jaurès offrit à l’amiral Kuper le concours des forces dont il disposait pour toutes les circonstances où les intérêts communs seraient menacés, et, en première ligne, la défense de Yokohama. Cette déclaration, rendue publique, eut pour effet de calmer les alarmes des résidents et de leur faire espérer qu’il n’y aurait peut-être pas lieu d’abandonner la ville.

Par suite des récentes nouvelles de l’intérieur et de la déclaration faite par le gouvernement japonais des progrès alarmants du parti hostile aux étrangers, l’indemnité due aux Anglais n’était plus la seule question à résoudre ; il s’agissait de l’observation des traités et de l’existence même de la colonie européenne. Aussi les représentants de