Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/89

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À cheval, le yacounine est très-pittoresque avec ses amples vêtements de soie et son chapeau laqué à larges bords ramené sur le front ; la selle et les étriers de sa monture rappellent le harnachement arabe ; un plastron à franges de coton entoure le poitrail, la bride est formée d’une écharpe de la même couleur. Les chevaux ne sont pas ferrés ; pour les longues courses on leur adapte de véritables sandales en paille dont les cordons s’attachent au-dessus du sabot.

La physionomie des Japonais est généralement ouverte et intelligente ; beaucoup, surtout dans les classes supérieures, ont la peau très-blanche, les traits d’une grande finesse et ne présentent même plus la légère obliquité des yeux commune chez le peuple. Les femmes sont beaucoup plus petites que les hommes, mais elles sont généralement bien faites, et l’on remarque parmi elles beaucoup de jolis visages, que fait valoir une forêt de cheveux noirs relevés et disposés d’une façon élégante. La femme est loin d’être, au Japon, reléguée au rang inférieur que lui assignent la plupart des peuples orientaux. Contrairement aux habitudes de ces derniers, elles font les honneurs du logis ; elles circulent également au dehors en grand nombre, sans aucun voile et avec la plus entière liberté[1].

    parents du suicidé sont engagés sur l’honneur à exterminer l’auteur de l’offense.

  1. L’étranger, de même que tout individu, en se promenant à