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entre mameloucks

du chagrin, qui l’a battu. Je lui réponds :

« C’est moi, parce qu’il n’était pas sage : il voulait aller dans les rues et voulait me commander. »

Voilà donc le sheik se mit en colère contre moi, en me disant que j’étais un mauvais sujet d’avoir battu mon camarade de cette manière-là, que si je le mettais trop en colère, il me ferait prendre par les Français, et que je mérite de recevoir des coups de bâton sur le talon de mes pieds. Par exemple, j’avais bien peur de toutes les menaces qu’il me faisait. Je lui demande la permission de lui expliquer la cause que j’ai battu le nouveau Mamelouck. Il me dit : « Oui, parle, et dis-moi la vérité, sans cela je vous punirai sévèrement, et pour te donner en exemple. » Je lui dis : « Oui, je ne vous cacherai rien, je vous dirai la vérité. C’est vous qui avez