Aller au contenu

Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
52
aboukir

Moi j’avais toujours peur que ce cochon-là me donne des coups de bâton.

Je lui dis : « Je les sais, à présent, vos ordres. Je vous jure, je lui obéirai. »

Heureusement, tout ça s’est bien terminé, sans les coups de bâton. J’ai appris, par une négresse de sérail, que la première femme du sheik El Bekri était bien fâchée de tout ce changement-là et sa fille pleurait toujours, que son père avait changé le mariage qui devait se faire avec moi, mais son père voulait Abraham.

Quelques jours après, j’appris que le général en chef a donné une grande bataille à côté d’Aboukir, et les Turcs ont été prisonniers ou tués. Le général Murat avait monté à l’assaut dans le vaisseau du pacha qui commandait l’armée turque et s’était battu avec lui, et lui a donné un coup de sabre qui coupa deux doigts et le prit prisonnier.