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voyage mystérieux


était leur seul vêtement et ont montré leur derrière, enfin leur corps tout nu.

Nous sommes arrivés, à dix heures du soir, entre Alexandrie et Aboukir, au bord de la mer Méditerranée ; on a mis les tentes, et on a commandé de faire le dîner.

J’aperçois, en rade, deux frégates ; je demande à monsieur Eugène, qui était aide-de-camp du général en chef, ce que c’était que ces deux frégates, à qui elles appartenaient ; il me dit qu’elles appartiennent aux Turcs. Il m’avait encore caché le secret, car c’étaient deux frégates françaises qui attendaient, en rade, après le général et son escorte, mais j’ai su ça que le soir. Dans cet intervalle-là, il faisait si chaud que je suis allé me baigner dans le bord de la mer. Voilà donc que j’aperçois monsieur Fischer[1], contrôleur du

  1. Fischer, maître d’hôtel contrôleur, est pris d’un accès de folie furieuse le jour du combat de Landshut