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fréjus


ral a envoyé, sur-le-champ, monsieur Duroc[1] à terre pour prévenir les autorités de la ville que c’est le général Bonaparte qui arrive. Après ça, les batteries des côtes ont tiré plusieurs coups de canon pour notre arrivée, et les deux frégates ont répondu avec des salves de cinquante coups de canon. Après, nous sommes tous débarqués, et nous avons été à pied jusqu’à la ville qui était à un petit quart de lieue. Nous sommes arrivés de très-bonne heure. Le général a reçu toutes les autorités de la ville, et demanda ensuite son dîner.

Ordinairement, on fait quarante-cinq jours de quarantaine sans pouvoir descendre à terre, mais le général n’a pas voulu

  1. Gérard-Christophe-Michel Duroc (1772-1813), futur Grand Maréchal du palais, était alors chef de bataillon d’artillerie et aide de camp de Bonaparte.