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mon mariage

Quelques jours après, nous sommes arrivés à Paris. L’Empereur m’a promis de me marier, mais le Grand Juge et l’Archevêque de Paris ne voulaient me donner la permission, en me disant que je suis pas catholique romain. Je leur disais : « Je suis géorgien ; les géorgiens sont tous chrétiens. » Il voulait pas entendre les raisons. Je suis obligé de m’adresser encore à l’Empereur, qui m’a donné une lettre pour le Grand Juge et une pour l’Archevêque de Paris.

Après ça, je suis marié un mois après mon retour de voyage. L’Empereur a eu la bonté de signer mon contrat de mariage et payer les frais de ma noce[1].

  1. M. Frédéric Masson nous a communiqué, d’après le manuscrit des comptes de la Petite Cassette, la note de ce que l’Empereur a donné à Roustam, de nivôse an XIII à janvier 1814 :

    An XIII. 1er  nivôse. — Acheté pour Roustan 500 francs de rente sur le Grand-Livre : 5,804 francs.

    1806. — 12 février. — Pour le dîner de noces de Roustan : 1,341 francs.