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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/194

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friedland


la droite. Il fait marcher au pas de charge, en face de la rivière. L’ennemi voulait passer le pont, mais il était déjà coupé. Il voulait, après, passer à la nage. Plus des trois quarts étaient noyés, en laissant, en grande partie, leurs canons et les bagages.

La victoire était tout-à-fait en notre pouvoir. Au même instant, l’Empereur fait venir encore le maréchal Ney, l’embrasse au bras le corps, en lui disant : « C’est bien, monsieur le maréchal ; je suis fort content ; vous nous avez gagné la bataille ! » Le maréchal dit : « Sire, nous sommes Français, nous gagnerons toujours ![1] »

  1. Ce jour, pendant que l’Empereur consultait sa carte avec Mirza, mamelouck de Bessières, je m’éloigne pour manger de l’oseille sauvage, un boulet ricoche et manque me tuer. (Note du ms.).

    On trouvera deux Mirza, dans la liste générale des Mameloucks, publiée dans nos Appendices : l’un, Mirza, dit le grand, était mort depuis 1805, et l’autre, Daniel Mirza, dit le petit, ancien Janissaire, brigadier en 1805, décoré en 1806, maréchal des logis en 1807,