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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/218

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le piqueur lavigne


souliers et boucles d’or : il ne mettait ses bottes que pour la chasse.

Lavigne était le plus ancien piqueur de l’Empereur, père de famille de neuf enfants. On l’avait mis à la pension de six cents ; ce n’était pas assez seulement pour avoir du pain pour dix personnes. Comme je connaissais Lavigne (même j’ai tenu un de ses enfants aux fonts de baptême), je lui demandai une pétition pour Sa Majesté, pour faire donner quelques secours par Sa Majesté. Je faisais ça d’après mon cœur, je ne pensais pas que ça aurait causé quelque désagrément à monsieur Caulaincourt, Grand écuyer. J’ai eu la pétition dans notre voyage de Compiègne.

Un matin, à la toilette de Sa Majesté, j’ai remis la pétition à l’Empereur, et je supplie Sa Majesté qu’il fasse quelque chose pour ce pauvre Lavigne. L’Empe-