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les pistolets de l’empereur


un homme sous mes ordres pour les nettoyer et les mettre en état. Il était de tous les voyages, pour ce singulier service.

On mettait toujours, dans les fontes de la selle de l’Empereur, une paire de pistolets, dans le cas où Sa Majesté voulait tirer, en route, sur des oiseaux, et il était souvent arrivé que les pistolets se dérangeassent par la secousse du cheval, ce qui m’avait causé plus d’une fois du désagrément avec l’Empereur, parce qu’il me rendait responsable de cet inconvénient.

M. Le Page, arquebusier de Sa Majesté, imagina un petit verrou, sur lequel on devait appuyer, avant de s’en servir. Je m’empressai d’en donner connaissance à l’Empereur et de lui expliquer ce mécanisme ingénieux. Il convint, avec moi, que ce moyen paraissait excellent.

Nous étions, à cette époque, à Berlin. Sa Majesté, un matin, monta à cheval