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préface


des récits, alors que, si l’on parvenait à se procurer le canevas sur lequel le teinturier a brodé, elle serait entière et décisive. Retrouvera-t-on jamais le texte original rédigé par Constant et par Mlle Avrillon ? J’en doute et cela me peine. Mais tout le moins, M. Paul Cottin a retrouvé, il a imprimé dans sa Revue rétrospective, il va publier en volume le manuscrit de Roustam ; les papiers couverts d’une écriture difficilement déchiffrable, aussi bien à cause de l’irrégularité des caractères que des folies de l’orthographe, les papiers sur qui, à la sollicitation, sans doute, d’un des usiniers dont j’ai parlé, Roustam écrivit les faits qui l’avaient frappé. On ne lui demandait point de déployer du style ni de la littérature, en quoi l’on avait raison, mais on lui demandait de dire platement ce qu’il avait vu, ce qu’il avait entendu, ce qu’il avait retenu, étant au service de Napoléon.

Ce mamelouck, brute ignare, qui avait plus qu’aucun homme au monde physiquement approché