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mes lettres


il m’écrivit, dans la lettre de ma femme, et me parla de son affaire. Il me dit que l’issue lui en paraissait longue, qu’il me priait d’en parler à l’Empereur et de prendre un moment de bonne humeur, afin de ne pas la faire rejeter, enfin de ces instants où l’Empereur chantait.

Sa Majesté reçut son estafette dans la nuit, étant au château, près Madrid. Il me dit. « Roustam, fais descendre Méneval[1]. » Lorsqu’il fut arrivé, je me retirai dans le salon où je couchais et, en sortant de la chambre de l’Empereur, M. de Méneval me remit une lettre de ma femme, toute décachetée. Il me dit, le lendemain, à sa toilette : « Roustam, quel est le colonel dont il est question ? » Je lui rappelai, alors, que c’était le même dont je lui avais parlé, plusieurs fois, à Paris, et je

  1. Claude-François, baron de Méneval (1778-1850), secrétaire de l’Empereur.