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fontainebleau


dis que je n’en avais pas de connaissance : « Savez-vous, me dit-il, mon cher Roustam, que c’est ce qui pourrait vous arriver de plus fâcheux ? Surtout, si le malheureux événement arrivait la nuit, on n’ôterait pas de la tête du public que vous avez été gagné par les Puissances étrangères, pour commettre ce meurtre. »

Alors je ne tins plus à cette horrible perspective, je perdis la tête et je résolus de fuir. J’écrivis à l’Empereur : je lui disais que j’étais forcé de m’éloigner et que, quand il le jugerait à propos, il me rappellerait.

Je chargeai quelqu’un de lui remettre ma lettre, mais on ne la remit pas[1]. Le style en était peut-être bien ridicule, vu le peu de facilité avec laquelle j’écris le français, et avec la tête désorganisée. Il fallait,

  1. Voilà ce que j’ai su depuis (Note du ms.).