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en russie

que l’Empereur était là : « Quel bonheur, me dit-il, qu’il ne soit pas arrivé plus tôt ! Il y a une heure, que les Cosaques étaient ici. Ils ont fait un hourra sur le village. » Je remontai et nous voilà en route, suivis seulement de quelques Polonais, des débris des trois escadrons. Les chevaux tombaient et, par conséquent, les cavaliers avaient été démontés, et au second relais nous n’en avions plus.

Nous gagnâmes Vilna. L’Empereur en traversa les faubourgs. Il y avait une maison à un quart de lieue de cette ville[1], sur la route de France.

L’Empereur s’y arrêta et demanda le duc de Bassano, qui se trouvait en ville. Il arriva un instant après et resta une grande heure avec l’Empereur, qui mangea un

  1. Miedniki. Il envoie Maret au-devant de Murat pour lui dire que Vilna était approvisionné. Ici s’arrête la relation de Ségur concernant Napoléon, qu’il fait arriver à Paris sans transition (Note du ms.).