Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/272

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
222
retour en france


ner un traîneau plus léger, mais nous ne pûmes quand même arriver que le lendemain à Varsovie, où nous retrouvâmes Sa Majesté. L’Empereur y déjeuna et reçut les autorités, entre autres l’archevêque de Malines.

Nous partîmes, toujours en traîneau, pour Posen. Nous y descendîmes dans un hôtel où l’Empereur reçut de nouveau les autorités.

M’apercevant, le maire me dit : « M. Roustam, vous avez la figure gelée ! » Je ne m’en étais pas aperçu. De suite, il envoya chercher un flacon de liqueur qu’il me donna, me conseillant de m’en frotter deux ou trois fois par jour, et d’éviter surtout de m’approcher du feu. J’étais effrayé et en fis usage de suite. Ma peau devint jaune comme du safran, quoique l’eau fût très-claire. Quand je parus devant l’Empereur, Sa Majesté s’écria ; « Qu’as-tu donc, Roustam ? Quelle horreur ! » Je lui dis