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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/284

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un turban dangeureux

tait Lannes et un grand hôpital. Il faisait distribuer un napoléon à chaque soldat et cinq aux officiers. Plusieurs refusaient. Dans les autres maisons, où étaient des blessés, Duroc allait porter les mêmes secours.

Le fameux pont était à peu près fait. Il passait à pied. Son entourage d’officiers l’ennuyant, il dit un jour : « Restez, je n’ai besoin que de Roustam et d’une lorgnette. »

Il faisait le tour de l’île, visitait l’armée de Dorsenne, qui attendait que le pont fût fini.

Un jour, à cheval avec l’Empereur, dans l’île Lobau, au bord du petit bras du Danube (on avait ôté le petit pont), l’Empereur apercevait les factionnaires autrichiens. Il avait sa petite lorgnette qui était toujours dans sa poche, et regardait les positions de l’ennemi. Une balle siffle et frise les