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wagram


Lui, Berthier, Masséna et l’envoyé autrichien :

« Monsieur l’envoyé, dites à ceux qui vous envoient que, ce soir, à neuf heures (il en était sept), je passerai le Danube. » Au lieu de neuf heures, c’était huit.

L’Empereur avait dit à Masséna : « Vous êtes blessé. Vous resterez ici (il était tombé de cheval). Votre aide-de-camp vous remplacera. — Non, sire, je ne quitte pas mon poste. Je commanderai en calèche. »

On avait fait trois radeaux. À huit heures, commence le passage. Au très petit point du jour, l’Empereur passe, avec son État-major. C’est là qu’il me demanda son petit cordon noir, au bout duquel était un petit cœur en satin noir, qu’il mettait sur son gilet de flanelle, avant sa chemise, grand comme une pièce de trente sous.

Bataille de Wagram. — Au milieu de la journée, le feu était chaud, Masséna était