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sept fois vendu !


faut pas compter sur lui. » Je lui dis : « Eh bien ! je vais aller chez lui. Je sais sa demeure. » Elle a fait fermer la grande porte pour m’empêcher de sortir.

Me voilà donc dans un étal inconsolable. Pour me consoler, elle me dit : « Je n’ai pas d’enfant, mon intention est de vous adopter pour mon fils. » Je pleurais toujours sans consentir à sa proposition. Le barbare qui ni avait amené dans cette maison m’avait vendu pour la deuxième fois. La première fois était manqué parce que je me suis sauvé, comme je viens de le marquer. Il me paraît que ma mère a su que j’étais dans cette grande maison, car elle est venue plusieurs fois avec ma sœur à la porte pour me demander[1] ; mais on a toujours refusé de la recevoir, en disant : « Il n’est pas d’enfants à la maison. » Elle

  1. Je tiens ces détails de ma sœur (Note du ms.).