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retour au caire

nous serons arrivés au Grand Claire. Il m’a donné sa parole qu’il me servira toujours, et personne ne saura rien, et je suis bien tranquille. Enfin, nous avons pris chacun un âne et nous avons voyagé jusqu’au Grand Caire.

Comme ça, nous sommes rentrés dans la ville très-facilement, parce que nous étions costumés en paysans.

Je voyais tous les jours, dans la ville, beaucoup de troupes françaises et beaux et vieux grenadiers, à grandes moustaches, qui faisaient la garnison de la ville, et les dragons occupent Boulak, à une lieue de la ville.

J’ai resté à peu près un mois dans la ville, sans occuper aucune maison. J’avais peur qu’on me fasse connaître et qu’on me mette en prison comme prisonnier. Je mangeais et je me couchais dans la rue, avec mon domestique qui ne me quittait jamais.