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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/98

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siège de saint-jean-d’acre


sheik. Il vouait bien souvent à la maison les Sheik-El-Balad, c’est-à-dire les chefs des villages, qui apportaient à leur maître les contributions qu’ils devaient payer tous les ans, et sheik El Bekri leur faisait présent, à chacun, d’un manteau et d’un cachemire. Moi, étant chef des Mameloucks, c’était à moi à leur donner les manteaux et les cachemires. Il me venait, quelquefois, trois et quatre cents francs et j’économisais toujours pour envoyer à ma mère ; mais je n’ai jamais pu en trouver l’occasion.

Je montais, tous les jours, à cheval, avec le sheik, qui dînait bien souvent avec le général en chef, et c’est là où on tenait les conseils de la ville et de l’armée.

Le général en chef partit, avec une grande partie de son armée, pour prendre Saint-Jean-d’Acre. À son arrivée au pied de la ville, il fait monter à l’assaut plu-