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PARIS

des émeutes il en sortait des soldats, qui ne combattaient pas toujours pour la justice, mais pour quelque prétendue liberté, mot magique qui les ensorcelait.

Aujourd’hui, la physionomie de ce quartier est bien changée ; et les travaux récents lui ont enlevé en grande partie son originalité native. Les boulevards Saint Michel et Saint Germain, et de larges rues bordées de boutiques ont troué en tous sens le vieux quartier des Écoles. Mais il y reste encore quelques coins obscurs que la pioche et le marteau n’ont pas entamés.

Jetons maintenant les regards sur ce vaste espace qui s’étend de la rue Bonaparte à la Halle-aux-vins, et de la Seine au boulevard Montparnasse ; qu’y voyons-nous ?

Il n’y a peut-être pas un quartier de Paris qui offre moins d’uniformité ; car de cet ensemble de maisons dont l’aspect lointain rappelle la mer houleuse, se détachent un grand nombre de dômes, de flèches, de tours, de portails à colonnes, de frontons et de portiques.

Je vous ai montré, il y a un instant, le palais du Luxembourg dont le pavillon central est surmonté d’une coupole et d’une lanterne ; Saint Sulpice avec ses deux rangées de portiques superposés, et ses deux tours originales ; Saint Germain-des-Prés avec sa flèche solitaire couverte en ardoises.

Regardez maintenant ce portail superbe et ce dôme ornée campaniles, c’est la chapelle de la Sorbonne ;