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PARIS

Lorsque la Révolution éclata, il était devenu tout autre chose qu’un palais. On y avait installé des bureaux et même des échoppes. Ce fut la Convention Nationale qui eut le mérite d’en convertir les appartements en musées.

Comme on voit, le plus grand musée de France est de formation récente, et c’est pourquoi il reste inférieur à ceux de Florence et de Rome.

Mais s’il n’y a pas eu réellement, avant le commencement de ce siècle, un musée national et public à Paris, il y avait dans les châteaux royaux diverses collections d’objets d’art, qui formaient ce qu’on appelait le Cabinet des rois de France, et dont les commencements remontaient à François Ier.

Ce souverain avait un goût remarquable pour les arts, et il avait attiré près de lui Léonard de Vinci, Andréa del Sarto, Benvenuto Cellini, il Primaticcio, et quelques autres artistes italiens. En même temps, il avait importé d’Italie une collection choisie de statues, de bronzes, de ciselures, de médailles, appartenant à l’art antique et à la Renaissance.

Cette collection fut triplée sous Louis XIV, et encore enrichie sous Louis XV. Napoléon Ier, qui trouva le musée du Louvre enfin formé, y entassa d’inappréciables richesses artistiques, enlevées à tous les pays qu’il avait vaincus. Mais à la chute de l’Empire, la France fut forcée de les restituer aux alliés.

Il serait impossible, lecteurs, de vous conduire