Page:Routhier - À travers l'Europe, impressions et paysages, Vol 1, 1881.djvu/293

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hypocrite, je manquerais de foi ou de sincérité… J’ai le soleil dans mon intelligence : je ne puis pas l’éteindre pour m’éclairer seulement de vos petits flambeaux. »

Et après ce fier credo, M. Léon Gautier démontre que l’Église n’a pas peur de la lumière ; qu’elle la recherche au contraire, et que personne n’est plus intéressé que le catholique au progrès de la science.

Vous savez comme moi que cette démonstration n’est pas difficile à faire.

Tel est le ton de M. Gautier quand il disserte.

Mais quand il raconte une scène de famille ou quand il décrit un intérieur domestique il faut l’entendre. Il est alors plein d’onction, de naturel, de naïveté et de grâce.

Avant de sortir du Cercle Catholique du Luxembourg, je pourrais encore vous parler de M. Claudio Jannet dont la parole ardente y a fait entendre sur le Canada les accents les plus élogieux et les plus pathétiques, du P. Dulong de Rosnay, qui est un improvisateur plein de feu, et de M. Antonin Rondelet dont j’ai entendu une très belle conférence sur l’Art Épistolaire. Mais il me reste encore à vous faire connaître les Cercles Catholiques d’ouvriers ; et c’est une œuvre tellement importante que je crois devoir lui donner autant d’espace que possible.