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Mais à part ces monuments dont Manchester est très fière, je ne vois pas pourquoi je m’arrêterais plus longtemps dans la Métropole du Coton. Je n’ai pas le génie d’un de mes compatriotes anglais, qui ne voit rien d’intéressant en dehors des affaires, et qui me demandait dernièrement si Rome est une belle place de commerce.

Saluons donc la ville du premier Sir Robert Peel, qui fut l’un de ses principaux manufacturiers, et filons vers Londres.

L’Express-train qui nous emporte avec une vitesse de 60 milles à l’heure nous permet à peine de jeter un coup d’œil sur Stafford qui a beaucoup de tanneries et de fabriques de bottes — deux industries qui ne vont pas mal ensemble — Lichfield, renommée par sa bière, qu’elle a le tort de ne pas servir gratis aux touristes — et Coventry où siégea pendant la guerre des Doux-Roses un parlement qu’on a surnommé diabolique, comme s’il n’y avait pas d’autres parlements où le diable fait passer ses lois.

La nuit est venue, quand des milliers de lumières scintillant dans le lointain nous avertissent que nous arrivons dans la plus grande ville du monde.

A 10 heures nous descendions au Langham Hôtel.