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Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/120

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éloquent et parle également bien le français, l’anglais et le chinook.

À Prince-Albert, un autre orateur se révéla parmi nous, et fit un remarquable sermon. Il fallut lui faire violence ; car sa modestie le tenait toujours à l’écart. Mais il dut obéir à son Supérieur hiérarchique, et cet acte d’obéissance lui valut un succès oratoire.

Domus mea domus orationis, ma maison est une maison de prière. Tel est le texte que le R. P. McGuckin paraphrasa, avec une élégance sobre et une chaleur communicative.

Notons seulement quelques unes de ses idées que nous avons retenues :

« Cette parole divine, que j’ai prise pour texte, ne s’appliquait, quand elle fut prononcée, qu’au temple de Salomon à Jérusalem. C’était alors le seul temple du vrai Dieu dans l’univers.

« Mais aujourd’hui les temps prédits par le prophète Malachie sont depuis longtemps en voie d’accomplissement, et les maisons de Dieu se multiplient presque à l’infini du Levant au Couchant.

« Sans sortir de ce vaste et beau pays que vous habitez, quels changements se sont opérés depuis quelques années ! Avec quelle rapidité le culte du vrai Dieu s’y est étendu et propagé !

« Ce n’est qu’après trois siècles de luttes que le Chris-