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Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/142

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— Tu es un brave, lui dit le Cris ; et je veux être aussi généreux pour toi que tu l’as été pour moi. Je te rends tes armes et tes vêtements, et je ne veux garder que ta chevelure comme tu garderas la mienne. Nous pourrons ainsi retourner vers nos gens et nous vanter d’avoir scalpé un ennemi. Ta chevelure sera mon trophée et ma chevelure sera le tien ».

Ainsi finit cet étrange duel au jeu ; et les deux joueurs terribles, après avoir fumé le calumet de paix, se dirent adieu, et reprirent le chemin de leurs camps respectifs.