Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/165

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aux fidèles, accroissant à la fois le nombre des pasteurs et des brebis !

Le chemin de fer du Pacifique est devenu la grande artère du Canada, portant jusqu’aux extrémités de ce grand corps le sang qui le fait vivre ! C’est un fleuve, plus large et plus long que le Saint-Laurent lui-même, et poussant des vagues humaines dans toutes les directions pour féconder les déserts et ranimer les solitudes.

Voilà l’œuvre que nous devons aux magnats du Pacifique, et aux hommes politiques qui en les assistant dans l’occasion en ont rendu l’exécution possible.

Mais, encore une fois, il ne faut pas oublier que nos humbles missionnaires ont été les précurseurs de ces grands, hommes, et qu’aujourd’hui encore, et plus que jamais, ils continuent leur œuvre éminemment civilisatrice.

Le chemin qu’ils ouvrent aux âmes ne s’étend pas seulement jusqu’à la grande mer de l’Ouest ; il se prolonge jusqu’à cet océan vraiment pacifique, que l’on appelle le Ciel ! »

Le lendemain du banquet était le jour de l’Ascension, et cette grande fête a donné lieu aux cérémonies religieuses les plus solennelles. Plus d’un siècle peut-être s’écoulera avant que Calgary ne soit témoin d’un pareil concours d’évêques et de dignitaires ecclésiastiques.

Dès la veille au soir il y avait eu salut et bénédiction