Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/164

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Mais la merveille a été d’en faire une affaire payante, contre toutes les prévisions, contre tous les calculs, contre tous les intérêts opposés, contre toutes les entreprises rivales !

Maintenant que la chose est faite, elle paraît toute simple. Mais il en est ainsi de toutes les inventions du génie. Seulement, il faut les trouver ! Et quand c’est fait, les badauds ouvrent les yeux et disent : Mais comment donc n’avons-nous pas trouvé ça, nous ? C’était si simple !

Eh ! oui, braves gens, c’était très simple. Mettez-vous à l’œuvre, et faites-en autant. Mais, en attendant, ne rabaissons pas les grandes choses que l’esprit d’initiative, l’énergie, l’activité et la force de volonté ont accomplies.

Et maintenant, regardez aux résultats obtenus. Comptez, si vous le pouvez, les solitudes peuplées, les villes sorties de terre, les vastes espaces improductifs devenus producteurs, les richesses minières, jusqu’alors inconnues, révélées au grand jour et produisant maintenant des millions !

Enfin, envisagez la chose au point de vue social et chrétien. Les missionnaires avaient ouvert la route aux colonisateurs, aux industriels, aux commerçants. Et maintenant, c’est le commerce et l’industrie qui ouvrent de nouveaux chemins aux missionnaires et