Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/260

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et de corniches, aux formes variées, et surmontée de hautes lucarnes, d’arêtes et de cheminées qui confondent leurs flèches avec les cimes des arbres résineux qui escaladent la colline.

L’intérieur est à peine moins joli. Au centre, une vaste salle octogone, haute de plus de 60 pieds, et n’ayant d’autre plafond que le toit même de l’hôtel, entourée de balcons aux deux étages supérieurs, et vers laquelle convergent les longs corridors des quatre corps principaux de l’édifice formant une croix grecque.

Au fond de cette salle, en face de la porte d’entrée, sur les côtés formant angle droit, s’ouvrent à droite le bureau, et à gauche une large cheminée, où flambent des bûches de sapin et d’épinette longues de huit pieds. Rien de confortable et de gai comme ce grand feu qui pétille et autour duquel tous les pensionnaires font cercle.

Les balcons, les piliers, les balustrades et toutes les boiseries, sont en beau pin rouge simplement verni, et font à cette salle centrale un encadrement du plus joli effet.

Attenant à ce centre, qui est le rendez-vous de tous les hôtes, une chambre de lecture, une vaste salle à diner au rez-de-chaussée, et un salon spacieux au premier étage.

Tel est l’hôtel où nous arrivons, à l’heure du déjeuner, avec un appétit fort aiguisé, et d’excellents amis que