Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/267

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Mais les montagnes sont restées immuablement grandes, majestueuses, avec leurs sommets ensoleillés. Que l’homme est petit, pensais-je, en les mesurant de l’œil ! Et pourtant, il est bien plus grand qu’elles.

Dans l’espace sans borne où gravitent les mondes,
L’homme n’est qu’un atome imperceptible aux yeux,
Évoluant au sein des ténèbres profondes
Vers un but inconnu que l’on nomme les cieux.

Mais, si petit qu’il soit, cet atome recèle
Des feux mystérieux d’un éclat sans pareil ;
Son âme de reflets célestes étincelle,
Comme la goutte d’eau reflétant le soleil.