Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/40

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origine — a commencé à grandir. Pendant près de vingt ans la capitale d’Ontario a continué de se développer, dans une mesure tout à fait normale et ordinaire. Mais depuis trente ans ses progrès ont dépassé toutes les prévisions, et dans les dix dernières années ils sont devenus prodigieux.

Les statistiques officielles établissent que la population de Toronto qui était de 96, 196 en 1881 était en 1891 de 181, 220. Elle aurait ainsi presque doublé en 10 ans !

Mais Toronto n’est pas seulement une grande ville ; c’est une belle ville, bien bâtie, bien aérée, recevant d’un côté les arômes des grands bois et de l’autre les effluves d’une véritable mer intérieure.

Parmi ses édifices publics le touriste admire son Université, son Palais de Justice, son Hôtel du Gouvernement, son hôtel des Douanes, sa Banque de Montréal, son Bureau de Poste, ses églises de Saint-Jacques, (épiscopalienne), Saint-Michel (catholique), Saint-André, Métropolitaine (méthodiste), son Hôtel-de-ville et son Opéra.

Ses hôtels laissent à désirer ; mais ses grands journaux, le Globe, le Mail, l’Empire, le World sont de véritables institutions.

Toronto a plusieurs parcs, et des jardins botaniques, et si vous faites une course du côté Ouest en dehors de la ville vous y trouverez les terrains de l’Exposition, avec