Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/54

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étaient antipathiques ; et ces derniers, ne trouvant plus de débouchés du côté du Canada pour leurs pelleteries, se dirigèrent vers la Baie d’Hudson.

Un grand nombre de coureurs de bois, qui regrettaient la bonhomie et la familiarité de leurs anciens maîtres, et ne pouvaient se faire aux manières plus rudes et aux idées plus sévères et plus pratiques des nouveaux venus, les y suivirent ou se dispersèrent parmi les différentes tribus. Les relations avec le Canada furent interrompues ; et, après quelques années il ne resta plus dans le Nord-Ouest que de rares vestiges de l’influence civilisatrice de l’ancien régime. »

Cependant la traite des pelleteries était un champ trop avantageux pour être abandonné, et bientôt un Anglais, qui est devenu célèbre, M. Henry, s’aventura sur les traces qu’avaient laissées les voyageurs français. Il éprouva d’abord bien des revers et des mésaventures. Mais il forma ensuite avec un Canadien-Français — J. B. Cadotte — une société qui prospéra remarquablement.

Les frères Frobisher et Peter Pond devinrent plus tard leurs associés, et de nouveaux succès couronnèrent leurs efforts.

Ils étendirent leur commerce jusqu’aux postes les plus éloignés que les Français avaient fondés sous l’ancien régime, et atteignirent enfin la fameuse région d’Athabaska, qui fut l’emporium, du Nord-Ouest.