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Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/59

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contemporains de Noé, dit-on. Suivant la légende, ils n’auraient pas eu besoin d’entrer dans l’Arche pour être sauvés du déluge ; car ils possédaient un navire du même genre sur le lac Lhomond ; et comme ils n’avaient pas reçu l’ordre d’y renfermer les animaux du globe, ils laissèrent cette tâche désagréable à Noé, et réunirent dans leur navire autant, de beaux hommes et de belles femmes qu’il pouvait en contenir. C’est ainsi que les MacDonald expliquent l’incontestable supériorité de leur noble famille.

Comme on voit, la Compagnie du Nord-Ouest comptait parmi ses membres plusieurs hommes remarquables ; mais celle de la Baie d’Hudson était aussi fortement organisée, et elle rencontra un puissant appui dans Lord Selkirk.

La compétition entre les deux compagnies qui se disputaient le monopole de la traite dans l’extrême Ouest de l’Amérique Britannique du Nord, engendra une véritable guerre. Les hostilités commencèrent par des dénonciations, des poursuites, des arrestations et des saisies, et elles finirent par des expéditions armées et des batailles.

De déplorables excès furent commis de part et d’autre, et le malheureux Frobisher fut victime d’un des attentats que l’on reproche à la Compagnie de la Baie d’Hudson.

M. S. H. Wilcocke, qui paraît avoir été un des plus