la nature l’a faite et non pas construite par les hommes. À la place des palais vénitiens, ce sont des berceaux de verdure flottant légèrement sur le cristal des eaux, des jardinières élégantes posées sur des piédestaux d’ardoise, des bouquets de cèdres odoriférants plantés dans des corbeilles de granit, des touffes ombreuses de sapins entourées d’une frange de mousse et plongeant leurs racines dans le lit du lac, des groupes de rochers abrupts et nus, laissant tremper autour d’eux leurs larges ceintures de sable. Puis, au milieu de ces ilots innombrables, qui feraient les plus charmantes villas de plaisance, serpentent les lagunes sinueuses, limpides, éclatantes, cent fois plus belles que celles de Venise, ouvrant des échappées de vue immenses sur le lac, ou longeant des vérandas verdoyantes.
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