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LES PREMIERS SAUTS

Nous pourrions prendre le déjeuner chez M. Boulanger, qui nous invite à entrer ; mais nous avons pris goût à la vie sauvage, et nous préférons aller déjeuner en bas du portage, sous les arbres de la grêve.

Nous cheminons en fredonnant, nos paletots sur le bras, et nous préludons au déjeuner en mangeant des framboises qui rougissent tous les buissons du sentier, et qui sont encore fraîches et trempées de la rosée du matin.

M. Scott, agent de la maison Price, a voulu absolument nous donner un guide pour nous indiquer le chemin qui est pourtant très bien tracé. Arrivés à un grand pont nous apercevons Tienniche et Patrick qui venant derrière nous se sont arrêtés au bord de l’eau et se disposent à monter en canot.