Page:Routhier - En canot, petit voyage au lac St-Jean, 1881.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

167
QUELQUES COUPLETS

Son esprit, quand on lui touche,
Est un fusil bien monté
Qui toujours a sa cartouche,
Et qui n’a jamais raté.
Sa verve est intarissable
Et pétille constamment,
Et sa muse fort aimable
Nous chansonne carrément ! (bis)

À ce moment, retentit au loin un chant bien autrement puissant et beau que toutes nos rimes, et nous prêtons l’oreille. Quel concert d’acclamations et de plaintes étranges qui nous fait tressaillir ! Des voix sourdes et terribles, d’autres voix claires et sonores, les unes joyeuses et éclatantes, les autres voilées et plaintives mêlent leurs accords puissants dans une confusion bizarre mais très belle.

Qu’est-ce donc que cette musique dont les éclats ébranlent les collines, et font vibrer les grands bois.