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de sable, cette véritable mer intérieure qu’on appelle le Lac St. Jean.

Or cette immense vallée du Lac St. Jean qui pourrait recevoir des centaines de mille colons et alimenter des villes, ne compte encore qu’une vingtaine de mille âmes, et finira peut-être par se dépeupler si l’on ne se hâte de lui ouvrir de grandes voies de communication pour écouler ses produits.

Il est temps d’y songer, Messieurs : ce vaste et beau territoire, très favorisé par la nature, n’a besoin que d’être favorisé par vous pour devenir le grenier de notre Province. Jetez sur cette chaîne de montagnes qui nous en sépare deux lisses de fer de cinquante lieues de longueur, et vous aurez créé non seulement un grenier capable d’alimenter votre pays, mais en même temps un refuge, un lieu d’asile pour les malheureux expatriés que la misère ou l’amour de la patrie ramèneront au milieu de nous.

Hola ! messieurs, prêtez l’oreille !